Texte présenté à Saint Alban en juin 2008
INTRODUCTION :
Aristote a écrit « Le théâtre est une imitation et une recréation de la vie ».
L’art de l’acteur consiste à jouer une histoire avec les autres et devant un public.
Le théâtre permet l’expression, il fait souvent voir et entendre ce que l’on ne veut pas voir et entendre, dans une présence physique, une incarnation qui rend le rapport au spectateur plus direct, support d’une identification plus forte qu’au cinéma.
Le fascisme, les dictatures bâillonnent le théâtre. C’est l’art comme anti-formatage, anti-rééducation. Il authentifie une place de sujet tant au niveau de l’auteur que des acteurs.
Le théâtre est subversif, il est vivant. Il se situe du côté de l’être.
Dans le théâtre, il est essentiellement question du sujet et de la relation à l’autre. Il y a à la fois un travail sur l’imaginaire, la fiction et la réalité.
Un processus thérapeutique est possible à travers le jeu du personnage. Le théâtre permet au sujet de s’inventer dans la mesure où il sait que le personnage qu’il joue n’est pas lui.
Dès lors les patients peuvent devenir acteurs de leur histoire, tisser des liens, s’épanouir par le plaisir du jeu , débloquer leur imaginaire et structurer leurs pensées.
L’expression théâtrale concerne l’être dans sa globalité et ce qui lui échappe. Elle met en jeu le corps, le langage et ses résonances ainsi que d’authentiques émotions dans une dynamique de groupe.
L’activité théâtre existe dans l’institution depuis de nombreuses années.
La fréquentation du groupe s’élève actuellement à une vingtaine de personnes, engagées dans le travail d’atelier et les représentations théâtrales.
Chaque séance comprend plusieurs temps :
- Echauffement du corps, de la voix.
- Exercices techniques : diction, mimes.
- Improvisations ou répétitions : le jeu théâtral proprement dit .
Les séances restent ouvertes à des patients intéressés par ce qui se passe là, qui peuvent participer aux ateliers sans engagement de longue durée tant qu’il n’ y a pas de projet spectacle.
L’engagement se fait par le biais du contrat thérapeutique établi avec l’infirmière référente du patient, après discussion en équipe.
Les infirmières référentes du théâtre encadrent l’activité, font les exercices, jouent dans les improvisations, dans une relation où l ‘asymétrie soignants-soignés s’atténue et permet une autre rencontre.
Pour la préparation des spectacles, les infirmières apportent leur participation, chacune selon sa compétence, selon son envie :
- Confection des décors, des costumes …
- Répétions des textes
- Le jour du spectacle : réassurance, encouragement, soutien, stimulation ; rôle de souffleur, d’accessoiriste, de costumière, de maquilleuse.
- Certaines infirmières peuvent jouer sur scène à côté des patients.
LE SPECTACLE :
L’écriture
L’objectif de la représentation nous permet en fait de border un chemin ou accompagner le patient jusqu’à ce moment là.
L’écriture du spectacle se fait à partir des improvisations des acteurs qui prennent peu à peu forme de sketches.
Les futurs acteurs choisissent dans un premier temps le thème de leur spectacle, cette année : LA FAMILLE. Puis, ils sont invités à dire dans un pêle mêle tous les mots qu’ils peuvent associer à ce thème. Après lecture de leur production, ils doivent commencer à donner des idées d’improvisations. Celles-ci sont jouées puis sélectionnées par l’ensemble de la troupe.
L’accent au cours de l’élaboration du spectacle est donc mis sur la création individuelle dans le collectif. Puis le travail de répétition commence, qui peu à peu, transforme l’improvisation en un sketch qui s’écrit sur papier. C’est alors que notre comédienne intervient pour aider les soignants à trouver le fil qui organisera le déroulement des sketches.
La mise en scène
La mise en scène est organisée par la référente de l’atelier, relayée par la comédienne deux mois avant le spectacle. Elle se fait collectivement.
Les suggestions des soignants, des soignés et de notre professionnelle mise en position de miroir, interagissent avec les propositions des acteurs. Cela évite des attitudes trop directives qui pourraient être vécues comme persécutrices et cela donne à l’inverse une ambiance conviviale.
A l’occasion d’une scène, un acteur-spectateur, dit à Dominique : « tu joues dos au public ! ». Dominique surprise dit : « Quel public ? » et l’ensemble du groupe resté assis se manifeste « C’est nous, nous sommes là ». Comme le dit Denis GUENOUN : « au théâtre, on, ne jouit pas seul ».
Mais pour que le spectacle se construise il faut que les acteurs soient présents. Il est parfois difficile pour certains d’entre eux de réaliser la place qu’ils ont comme maillons nécessaires de la troupe, la perception de leur engagement. Le fait de ne pouvoir répéter lorsque l’un ou l’autre manque, leur en fait prendre conscience. C’est ainsi que Michel qui venait de façon très irrégulière à l’hôpital de jour car il se réveillait trop tard… dans la journée, nous a dit à la fin d’une séance : « mais ces sketches ce n’est pas intemporel, ça dure ! ». Michel semble perdu dans un hors temps qui nous renvoie à un trauma : sa mère morte qu’il a trouvé à son réveil. Nous lui répondons alors: « oui, c’est une construction dans le temps, ce serait bien d’être là à chaque séance ». Les séances d’après, il semble s’être réveillé, il arrive à l’heure.
L’engagement
Il est vrai que parfois l’engagement est mis à mal par des décisions familiales (un départ en vacances décidé juste deux jours avant le spectacle ou un déménagement décidé juste une semaine avant). La règle du théâtre a beau être rappelé, nos acteurs sont parfois bien impuissants alors à la faire respecter.
La mère de Joseph nous informe qu’il ne pourra pas jouer car il est tombé malade mais comme elle connaît tous les textes par cœur, elle pourra le remplacer. L’année d’après, il monte sur scène et après le spectacle il nous dit : « Je me suis bien démené ». Ce que nous entendons comme une levée de la main mise de sa mère.
Le jour du spectacle, la scène est parfois partagée avec d’autres troupes, troupe réservée aux R.M.Istes, troupe d’amateurs du village voisin, jeune troupe d’enfants et une autre fois d’adultes d’autres secteurs de psychiatrie de l ‘hôpital.
Ces troupes de théâtre se retrouvent autour des photos du spectacle ensuite, une occasion de rencontre à ne pas manquer.
La scène
Quand le spectacle arrive l’émotion se partage, le trac d’abord, le plaisir ensuite, l’effervescence dans les coulisses et sur la scène. Comme le dit Brecht : « la seule justification du théâtre est le plaisir qu’il procure et ce plaisir est indispensable ».
La gratification du public est comme un soin narcissique. Juliette rayonne et a envie de remonter sur les planches , son père était dans la salle.
Cédric a oublié une phrase de son texte, il ne supporte pas de n’avoir pas été parfait, le meilleur. Il ne voudra plus rejouer pendant un temps. Mais cette réponse défensive sera reprise dans le travail institutionnel ce qui participera à assouplir ses défenses.
L’ATELIER :
L’ambiance
L’environnement théâtral suffisamment bon permet une certaine liberté de dire, nécessaire au processus créatif. Leurs inventions sont accueillies et valorisées dans un transfert avec le soignant demandant reconnaissance et avec leur partenaire dans un plaisir partagé.
Les rires fusent souvent. François nous dit à la fin d’une séance : « Le théâtre c’est être véritablement avec l’autre, c’est être pour l’autre sinon il y a jugement. C’est un partage, une complicité. On propose une création à l’autre ». Le délire du psychotique est fermé, le délire artistique est ouvert.
Les règles
Tout ce processus soumet le groupe à des règles pour structurer l’espace du travail théâtral. Ces règles sont un support à partir duquel une greffe de la loi pourra se faire. La loi du théâtre permet la liberté de l’acteur.
Alexis arrive pour la première fois à l’atelier théâtre. Il utilise la scène sur un mode jouissif dans un débridage corporel, ne tient pas compte des autres, se jette par terre, gesticule, pousse des gémissements. Il est aussitôt rappelé à l’ordre par ses compagnons de scène et les soignants. L’improvisation doit être partageable avec ses partenaires et lisible pour le spectateur. Alexis en tient compte et cherche désormais à situer son personnage en articulation avec les autres.
Les improvisations
C’est au cours des improvisations que s’opère la coupure du tiers.
Fathou interrompt une improvisation sur un ton agressif : « c’est insupportable, il ne fait pas ce que je veux, ça n’a plus de sens ». Fathou n’arrive pas à imposer sa conception de la scène sur un mode de toute puissance, elle manifeste de l’angoisse devant l’arrêt de son jeu, provoqué par le jeu inattendu de son partenaire. Nous accueillons dans un premier temps son idée de la scène puis nous lui indiquons qu’en improvisation il s’agit aussi de rebondir sur les propositions du partenaire. C’est alors que rassurée, elle peut cette fois rejouer en tenant compte de son idée du jeu et des coupures amenées par l’autre.
L’errance
Cette liberté offerte dans le cheminement incertain des improvisations peut faire peur. Dominique s’exclame : « Mais ce n’est pas du théâtre, où va-t-on, c’est n’importe quoi ». Il nous faut la rassurer, cette errance est cadrée, une construction est à l’œuvre qui prendra forme dans les répétitions.
LES PERSONNAGES :
Le jeu comme si
Les consignes données pour les exercices, les personnages choisis pour les improvisations sont comme un contenant, des repères qui leur permettent de jouer quelque chose d’eux sans angoisse.
Winicott a parlé de l’espace transitionnel, l’espace de jeu qui est un espace de créativité dans lequel le patient peut s’inventer car il n’est pas collé à sa propre image, il est justement dans cette aptitude à ne pas se prendre pour l’autre dans le miroir.
Il s’agit de trouver comment se servir du personnage. François nous dit au cours d’une séance : « je vis les émotions du personnage, elles sont vraies mais il ne faut pas que je me perde dans le personnage ». Peu à peu il pourra éprouver le dispositif théâtral et sa crainte disparaîtra. Comme le dit Jean-Michel VIVES, il s’agit là d’une vacillation identitaire contrôlée. Atteindre la dimension du vrai en jouant à être un autre, c’est là le paradoxe du théâtre.
Octave dit à la fin d’un spectacle : « Ca permet de dire ce que l’on ne peut pas dire dans la vie ». Le masque du jeu permet de pallier une faille moïque, les personnages dans le registre du comme si, sont autant d’étayages pour que le jeu puisse s’exprimer.
L’effet ludique permet une dédramatisation et les patients préfèrent jouer sur le mode comique comme pour se dégager de leurs vieux démons.
Les interventions
Le théâtre est thérapeutique en soi, il ne s’agit pas pour les soignants de faire des interprétations mais plutôt des interventions.
Nous décidons de proposer à Frank de changer de rôle dans la pièce suite à une défection. Il nous regarde interloqué : « Il est possible de changer, j’étais un grand-père, je peux jouer le rôle d’un jeune homme ? ». cette proposition interroge quelque chose de rigide en lui.
Il se débrouillera d’ailleurs fort bien dans son nouveau rôle, celui d’un jeune homme dragueur qui le changera de son jeu de grand-père râleur.
Marianne joue une rencontre amoureuse. Elle s’éloigne à petits pas de son partenaire au lieu d’aller vers lui. Nous reprenons son jeu en lui demandant d’amplifier sa proposition de jeune fille timide. Elle reprend le jeu avec un sourire, se moquant de son personnage, et dans ce travail de distanciation arrive à sourire d’elle-même.
Juliette met en scène un départ en vacances avec son ami, puis s’emmêle en s’adressant à son partenaire tantôt comme à son compagnon, tantôt comme à son père. Son partenaire lui dit à la fin de la scène : « Je n’arrive pas à jouer avec toi. Je ne sais plus qui je suis ». Nous lui faisons remarquer que pour que ce soit jouable, il serait bon qu’elle fasse un choix entre son père ou son ami, ce qui est un problème pour elle dans la réalité, cela lui donnera l’occasion d’en parler en entretien individuel.
Donner forme
Le cadre du théâtre permet un processus thérapeutique à partir de trois vecteurs : les personnages, le travail corporel, l’adresse à l’autre, comme nous venons de l’évoquer.
Comme le dit Patricia ATTIGUI, le psychotique possède des idées car il rentre alors dans son corps, un corps appréhendé par le travail de l’acteur.
JOUVET en parlait ainsi : « L’acteur doit s’égarer, toute imagination intellectuelle, conceptuelle doit s’abolir au profit de la sensation pure, le comédien doit assouplir ses défenses. Mais notre expérience avec les comédiens psychotiques nous a amené à suivre un chemin inverse.
D’abord donner forme aux sensations et aux émotions sollicitées avant que ne puisse advenir le jeu théâtral. Après un exercice sollicitant une amplification de la voix dans une adresse aux partenaires et au public, David surpris dit : « C’est ma voix, ça me fait drôle de l’entendre. Je ne savais pas que j’avais une voix comme ça ». Nous lui renvoyons qu’il a une belle voix grave. La semaine d’après, nous sommes étonnés de l’entendre enfin au Club pour une revendication justifiée.
Dans une improvisation nécessitant des déplacements sur la scène, Joseph reste immobile . Nous lui disons que cela ne correspond pas à la réalité du personnage qu’il a construit.
Notre intervention semble lui permettre alors de se percevoir dans une immobilité dont il n’avait pas conscience et d’éprouver son corps. Il osera de plus en plus bouger, en relation avec ses partenaires.
Cédric lui a le visage figé. Il nous dit ne pas pouvoir faire les exercices où les émotions sont sollicitées mais il s’y risque peu à peu et nous dit son contentement : « Je peux sentir mes émotions maintenant » comme si les grimaces qui s’y associaient, avaient pu être opérantes pour les différencier, les nommer.
Ces temps de perception de sensations, des éprouvés émotionnels et corporels, se font dans une adresse à l’autre et fonctionnent dans le dispositif théâtral comme une nouvelle épreuve du miroir visant à la construction d’un moi morcelé.
Winicott a permis d’envisager l’œuvre comme une inscription possible des mouvements pulsionnels par l’élaboration d’une forme externe liée à un mode d’expression, le théâtre en l’occurrence qui engage le corps dans une dimension visuelle, sonore et kinesthésique.
L’agressivité régulée
Dans certains exercices, l’agressivité est mobilisée surtout quand il s’agit d’amplifier la voix, le geste.
Sylvain après un exercice se retire de la scène, s’appuie contre le mur et nous dit : « je ne veux pas jouer ça, c’est de la violence, ça va aller trop loin ». Nous lui répondons que nous sommes là, qu’il y a des règles et qu’il ne doit pas avoir peur de jouer. Au fil des séances, Sylvain tentera d’autres exercices dont celui des « fausses claques » avec notre comédienne. Ils en riront tous les deux. La violence a pu être régulée car inscrite dans un jeu avec l’autre vu par le public. Elle a été adressée par le jeu vécue sans danger, sans effet destructeur.
Toucher les affects soulève moins d’angoisse. Cette libération grâce à l’espace ludique peut ouvrir à une agressivité qui permettra des élans de spontanéité.
Nous observons manifestement chez Sylvain et chez d’autres, une ouverture du corps, une détente sans doute dues à un assouplissement des défenses.
Juliette, elle aussi, exprime de l’inquiétude quand il s’agit de jouer des rapports agressifs, sécurisée par les soignants elle s’y risquera peu à peu et nous étonnera par la tenue de son discours au cours des improvisations alors qu’elle parlait de façon très dissociée. Ce qui lui faisait peur semble devenir le support d’une parole adressée à l’autre. Au groupe de paroles, elle se met à intervenir sur un mode autoritaire et se fait enfin entendre dans des propos de plus en plus cohérents.
Au club, elle est élue présidente et se débrouille fort bien avec l’ordre du jour. Peu à peu, son ton agressif se calmera et elle peut actuellement intervenir sereinement et dans une langue de plus en plus proche du code commun.
Ces évolutions se situent évidemment non dans un temps magique mais dans un temps logique.
La suppléance
Le comédien psychotique semble se dégager du réel grâce à une prise opérée sur l’imaginaire.
Nous pourrions dire que le théâtre ouvre à une possibilité de sublimation sur fond de forclusion.
L’œuvre théâtrale par une mise en forme au dehors, agit sur l’engendrement des formes internes et semble aider à sortir de la confusion.
Cette création, cette construction élaborées dans un partage qui s’inscrit dans une triangulation comédien-partenaire-public en position de tiers peut faire fonction de suppléance pour ceux qui s’en saisissent et leur permettre d’occuper une position d’où prendre parole.
L’ institution
Ce processus thérapeutique est cadré par l’atelier théâtre lui-même cadré par l’institution. ce processus théâtral peut aussi provoquer des résistances chez certains patients qui questionneront d’autres soignants dans l’institution. il est alors important de différer une réponse afin de prendre le temps d’en débattre en réunion d’équipe. L’espace théâtre est dérangeant pour la vie institutionnelle.
Nous pouvons en effet rencontrer des difficultés quand il y a des changements de lieux ou d’heures inopinées dues aux répétitions ou à l’intervention de la comédienne. Ça interfère avec les autres activités avec le rituel du planning, demandant une souplesse d’adaptation aux soignants et aux soignés.
Il est important que des comédiens professionnels puissent apporter toutes leurs compétences dans ce domaine artistique. Il s’agit d’affirmer la différence entre une activité de loisir récréative, et un atelier de travail où l’exigence liée à toute pratique artistique est constante.
D’une part, il est essentiel de mettre en place toutes les conditions techniques nécessaires à la réalisation d’un spectacle : La dimension professionnelle de cette création artistique fait partie intégrante du processus de valorisation des efforts effectués par les patients.
D’autre part, l’ « artiste » qui n’est à aucun moment un psychothérapeute, pose un regard « neuf » sur l’institution et sur les patients sans préjuger de leurs pathologies ; sans jamais occulter les difficultés propre à chacun, il va provoquer une émulation parmi les patients et oser demander à certains ce que les soignant ne se seraient pas permis.
La principale action de l’intervention du comédien devient donc la perturbation qu’il provoque au sein de l’institution, le dérangement dans la routine des relations patients/soignants dû à la « fraîcheur « de son regard ».
On reconnaît bien la place de l’art et en particulier du théâtre dans la société par cette fonction de fauteur de trouble ou d’élément provocateur qui crée un endroit d’expression de liberté. De même la spécificité sociale précaire des intermittents du spectacle installe un décalage par rapport à la stabilité des personnels de l’équipe tant au niveau des disponibilités que des problèmes de financement et provoque une différence salutaire au sein du système hospitalier.
CONCLUSION :
L’expression par l’art (poésie, peinture, danse, théâtre) ouvre le patient à une plus grande liberté et amène de l’oxygène aux soignants dans ce chemin balisé et pleins de surprises qui mène à la création et au vivant.
Parler du patient dans une activité de ce type permet de mieux le découvrir en temps que sujet à partir de ce que l’on perçoit de lui dans son corps, dans sa relation aux autres, dans ses constructions imaginaires.
Cela nous amène à jouer sur une autre scène institutionnelle que celle des croîtages et des évaluations et permet aux soignants de retrouver eux aussi une certaine spontanéité. Peut-être qu’actuellement un brin d’hystérie et de fantaisie pourrait nous aider à lutter contre la paranoïsation de notre système actuel.
Equipe GO2: BLASCO-CALABRESE-CHARENCON-HEREDIA-LANFRANCHI-MENEZ-MONLOUP-RUGGIA-TABUS
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